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Témoignage de Klaxoon sur l'impact de la crise
En juin, PayFit a publié une étude sur les nouveaux défis RH du Next 40 et du CAC 40 suite au Covid-19. Virginie Lucuron, DRH chez Klaxoon, partage les enseignements qu’elle tire de la crise sanitaire.
Comment avez-vous réagi à l’annonce du confinement ?
Nous nous attendions au confinement car tout cela s’est joué sur quelques semaines. Je revois très bien le moment où le confinement est tombé, nous avions déjà anticipé l'instauration du télétravail. Les personnes les plus fragiles ou ceux qui prenaient les transports en commun avaient déjà été incitées au télétravail. Nous avions déjà entamé la réflexion, la mise en place du confinement a donc été plus douce.
Comment avez-vous pris la décision de fermer les bureaux ?
Avant de prendre la décision de tous passer en télétravail, nous avons consulté les employés (chaque équipe). Tous nos retours ont été partagé aux managers et au CSE. Nous avions tous le même constat : plus que n'importe qui, nous savions que nous étions prêts à passer à l’action et à changer de mode opératoire, que nous avions l’outil rêvé et que nous savions l’organisation réactive et agile.
“Plus que n'importe qui, nous savions que nous étions prêts à passer à l’action et à changer de mode opératoire, que nous avions l’outil rêvé et l'organisation suffisamment réactive et agile.”
Virginie Lucuron, DRH chez Klaxoon
Selon vous, comment l’organisation du travail va-t-elle changer ?
Avant le Covid-19, le télétravail était possible une journée par semaine pour les gens sur site, et nous avions déjà 10 personnes en télétravail total. Cela faisait déjà partie de notre environnement. Notre réflexion aujourd’hui se porte davantage sur l’accélération du rythme du télétravail. Faut-il aller plus loin dans le télétravail, faut-il passer au télétravail total ?
Toutes les entreprises vont avoir cette réflexion, on veut tirer les enseignements de cette période. De notre côté, nous avions une problématique de place, donc cela peut être une opportunité !
Comment avez-vous communiqué auprès de vos employés ?
J’ai beaucoup communiqué via l’outil Klaxoon (le network RH) : au début, nous avons partagé des informations sur les consignes sanitaires avant le confinement, sur les restrictions des venues dans les locaux, puis à nouveau lorsque nous sommes passés au télétravail.
Nous avions aussi davantage de points de synchronisation (2 fois par semaine avec toutes l’entreprise). Ce qui a changé principalement, ce sont les réunions globales d’équipe avec Matthieu (Beucher) , puis que nous avons adopté un rythme hebdomadaire. Cela a été extrêmement apprécié par les salariés : nous avons échangé les bonnes pratiques, autour des nouvelles façons de travailler par exemple, partager des témoignages clients et les belles réussite. Dans une période un peu troublée, cela permettait de booster tout le monde, de continuer à se dépasser malgré le contexte.
Comment avez-vous pris les décisions chez Klaxoon pendant cette période ?
Chez Klaxoon, nous avons toujours agi de de manière collective, cela fait partie de notre ADN. C’est donc comme cela que nous avons pris les décisions pendant cette période également.
Tout au long du confinement, nous avons multiplié les points de synchronisation entre les top managers et les managers intermédiaires, nous avons organisé des points de synchronisation globaux 2 fois par semaine (en visio), et donc nous avons conservé cette approche collective. Quand vous prenez des décisions engageantes, il est nécessaire d’avoir une adhésion du collectif pour que cela fonctionne bien et que ce soit porté de manière positive. Associer les gens à la décision est donc essentielle. Nous fonctionnons comme cela habituellement, mais là nous avons davantage structuré des temps de synchronisation en visio.
Globalement, cette crise a-t-elle eu, pour votre entreprise, un impact positif ?
Oui elle a eu quelques aspects positifs, cela a notamment été un très bon test pour notre organisation agile. Nous nous adaptons vite, mais là cela a été un test grandeur nature, de savoir si on pouvait passer toute l’entreprise en t élétravail et de garder le même niveau d’efficacité. Cela a été une belle expérience, puisqu’elle a été réussie.
Dans le positif, même si on a un collectif très fort chez Klaxoon, cela a été accentué et il y a eu encore plus de solidarités, de préoccupations les uns envers les autres, avec des moments pourtant difficiles.
Comment avez-vous accompagné vos collaborateurs pendant la crise ?
Toutes les semaines, l’équipe RH a appelé tous les employés pour prendre des nouvelles. Cela permettait de croiser nos conversations avec les retours des managers, des team leaders, et de multiplier les points de contacts et de garder le lien.
C’était un gros effort, mais l’équipe RH était ravie de pouvoir être à nouveau proche des gens, car cela nous manquait de ne plus avoir le lien (direct) avec les autres.
Nous avons renforcé les rituels managériaux pour que les équipes qui avaient juste un “weekly” fasse des points quotidiens : nous avons ajouté des moments informels, pour pouvoir respirer un peu et penser à autre chose. Les équipes ont été très créatives : des verres en fin de journée, des jeux à distance, etc. Certaines équipes ont même "marketé" ces moments-là !
Une autre super initiative : nous avons la chance d’avoir un coach sportif chez Klaxoon. En temps normal, il nous faisait des cours en présentiel, mais pendant le confinement tous les cours ont été faits en visio et le coach nous a également organisé des séances le week-end pour que les gens se dépensent et continuent d’avoir une activité. Il a aussi fait des cours pour les enfants. C’est un point qui a énormément compté pour les salariés.